Billiar
Suite à la révocation de l’édit de Nantes en 1685, Paul Pilla, huguenot de Courcelles-Chaussy près de Metz, se réfugie à Kirrberg où est implantée depuis 1559 une importante communauté de réformés messins. Il y épouse Marie Jametz, une jeune fille du village. Le couple semble partager son temps entre Courcelles et Kirrberg mais au décès de Paul fin 1693 début 1694, Marie retourne définitivement dans son village natal où elle se remariera encore 3 fois. Leur fils Jacques épouse Susanne George, elle-même d’origine messine, en 1710 à Diedendorf. De leur union descendent les Billiar – forme germanisée de Pilla – d’Alsace bossue. Les frères et sœurs de Paul émigrent, à l’instar d’une grande partie des réformés de la région de Metz, vers le Brandebourg et sa capitale Berlin.
Articles : Une famille du grande Refuge
Büllmann
Christian, Hans, Elisabeth et Ulrich, quatres frères et soeur, quittent leur village natal de Schangnau dans la vallée de l’Emmental, canton de Berne, dans la première moitié des années 1720. Christian et Elisabeth se marient avec Elisabeth et Hans Depp, également frère et soeur, à Wolfisheim en 1725. Hans épouse Catharina Jenny en 1726 et Ulrich Elisabeth Perten en 1728. Tous s’installent dans les fermes d’altitude de la haute vallée de la Bruche, dans les environs de Rothau et de Neuviller-la-Roche. Christian décède dès 1728, Hans s’installe à Sainte-Marie-aux-Mines au début des années 1730 et Elisabeth est toujours à Rothau en 1741, date à laquelle on perd sa trace. Vers 1751, Ulrich élit domicile dans le hameau nouvellement créé du Neuweyerhof en Alsace bossue, bientôt rejoint par d’autres membres de la famille ainsi que de nouveaux arrivants de Schangnau parmi lesquels Ulrich Schindler.
Articles : Le Neuweyerhof et D’une vallée à une autre
Degermann
Jean Daigremont, tanneur né en 1601 à Sainte-Marie-aux-Mines et membre de la communauté réformée francophone qui y est établie depuis le milieu du XVIe siècle, épouse Barbara Schimpf, veuve du tenancier du Brochet, en 1623 à Barr et ce faisant reprend la gestion de l’auberge. Son frère Pierre épouse Anna Maria Müller en 1631 à Obernai et s’installe à Ottrot dont il devient le prévôt. Un autre frère David ainsi qu’une sœur Marguerite font souche à Ribeauvillé. Leur mère Judith Schneider, probablement née Couturier à Sainte-Marie-aux-Mines, décède à Barr en 1646 mais on perd la trace du père, Nicolas, en 1626, date à laquelle il réside toujours à Sainte-Marie-aux-Mines. Nicolas, né vers 1573, est également tanneur mais n’est pas né à Sainte-Marie-aux-Mines ; on ne sait d’où il est originaire. Dès leur arrivée en Alsace, Daigremont se germanise en Degermann. Les Degermann actuels descendent tous du couple Nicolas Daigremont-Judith Schneider.
Articles : Un nouveau venu à Barr, Dans de sales draps et Un aubergiste au cœur de la guerre de Trente Ans
Mertz
Originaire de Menziken dans le canton d’Argovie, la famille Mertz fait partie des familles suisses auxquelles on a fait appel pour repeupler l’Alsace suite à la guerre de Trente Ans.
Jacob, né en 1626 à Menziken, s’établit avec sa famille dans le hameau nouveau de Rosenwiller près de Dettwiller dans les années 1680. Certains enfants restent à Rosenwiller, d’autres s’installent à Cosswiller, Romanswiller, Hangviller, Grossbockenheim en Rhénanie-Palatinat et enfin, Martin se fixe à Bust. De ses deux unions avec Anna Zens et Juliana Engler ainsi que de celles de ses frères installés à Hangviller descendent les Mertz d’Alsace bossue.
Heinrich, né en 1697 à Menziken, s’installe à Mitschdorf au début des années 1720 où il épouse Anna Catharina Pfenner en 1724 puis Ursula Weiss en 1735. De ces unions descendent les Mertz d’Outre-Forêt. S’il ne fait guère de doute que Jacob et Heinrich sont apparentés, les registres de Menziken, bien que remontant jusqu’au milieu du XVIe siècle, ne dévoilent pas l’ancêtre commun qui permettrait de relier ces deux branches.
Articles : Un lien épineux
Seidel
Gustav naît en 1846 à Groß Peterwitz, localité de Basse-Silésie en Prusse, rattachée à la Pologne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sous le nom de Piotrkowice. Sergent dans l’armée prussienne, il prend part à la guerre de 1870 tout comme son frère aîné Heinrich. Après la fin des hostilités et l’annexion de L’Alsace-Lorraine, son régiment est cantonné à Strasbourg où Gustav poursuit une carrière militaire. Il épouse Anna Kuntz, jeune fille de Bouxwiller en 1874. Au début des années 1880, il quitte l’armée et occupe jusqu’à sa retraite un poste dans l’administration impériale. Après la Première Guerre Mondiale, il est expulsé d’Alsace comme l’immense majorité des ressortissants allemands et ira finir ses jours chez sa fille Anna à Baden-Baden.
Articles : Histoire familiale et réalité
Specht
Né en 1712 à Löchgau dans le Bade-Wurtemberg, Melchior immigre en Alsace au début des années 1730. Berger de métier, il loue ses services aux communes en ayant besoin et s’installe à Hohwiller avec son épouse Elisabeth Dutt. En 1740, Gottlieb, son frère cadet né en 1718 à Cleebronn, village voisin de Löchgau, se marie à Birlenbach. Sur les sept enfants de Melchior ayant atteint l’âge adulte, trois épousent des enfants de Hans Georg Schnepp, berger à Woerth : Eva Catharina épouse Georg en 1764 ; Georg, Elisabeth en 1769 et Johannes, Barbara en 1779. Dorothea se marie quant à elle avec son cousin Frantz Specht, fils de Gottlieb. Il n’existe à priori aucun lien entre cette famille et les autres Specht d’Alsace (Alsace bossue, région de Barr, région de Marlenhein) dont la présence est bien antérieure à l’arrivée de Melchior et Gottlieb.
Articles : Jeu de piste